8h30, départ de Nantes pour Le Pellerin à 20 kilomètres en aval de Nantes.

8h57, nous passons sous le pont Cheviré ou plutôt viaduc, vu ses 1 563 mètres de longueur et ses 52 m. de hauteur., qui permettent le passage des gros navires sur l'estuaire de la Loire. Les travaux ont commencé fin 1986 et ont duré un peu plus de 4 ans.
La pièce centrale métallique a été posée sur les deux viaducs d'extrémité après avoir été acheminée par la Loire depuis l'Entreprise Atelier de Construction de Paimboeuf. Elle pèse 2 300 tonnes et a été grutée à 50 m de hauteur.

On navigue à droite. À ce sujet, rappelons que sur le réseau fluvial intérieur (VNF), les termes de "tribord" et "bâbord" deviennent "droite" et "gauche" et que les "kilomètres" se substituent aux "nœuds " pour les distances. On parle de points kilométriques. De même un "marin" devient un "marinier" ou un "batelier" (commerce).

9h26, nous passons devant Basse-Indre et Indret où des chantiers navals ont fait les heures de gloire de Nantes. Aujourd'hui ce sont des friches industrielles.

Nous croisons pour la première fois un bac Lola St Nazaire.
Pour compléter le réseau des 16 ponts qui franchissent la Loire dans le Département de Loire-Atlantique, un service de bacs est mis à la disposition du public pour traverser le fleuve en deux points : entre Basse-Indre et Indret et entre Couëron et Le Pellerin.

9h49, Couëron où la Recouvrance stationne.
La Recouvrance, symbole de Brest. On l'avait vu avec Sequana à Brest 2016 lors de sa sortie du chantier du Guip après restauration. Cette goélette est une réplique d'un aviso du XIX^ème S., bateau de la Marine affecté à la surveillance et la protection des bateaux de commerce.

La Recouvrance à Brest en 2024...

... et à Nantes en 2025.

Juste avant le Pellerin, rive gauche, un bras s'engage dans les terres à marée haute. Nous nous y engageons. Nous n'avions pu le faire, il y a deux ans.

Nous suivons La Juste de Patrick qui connait bien le coin pour y demeurer tout près.

Les bateaux serpentent, avançant dans le bras de la Petite Rivière, on ne voit plus la Loire, les méandres nous la cachent.

Roger est à la barre. Nous suivons avec attention, il y a des barques coulées sur le chemin.

et arrivons auprès de la Déhale dans un enchevêtrement inextricable de mâts, de vergues et de cordages variés.

Association La Déhale
La Déhale, c'est l'ancien chaland Providence (Chantenay, 1845) qui transportait des marchandises à la force de la bricole, de la voile, peut-être de la bourde. Après 10 ans d'existence, le chaland est transformé en lieu festif et culturel qui propose des concerts, du théâtre, des projections de films, des expositions. Il y a aussi des ateliers de peinture ou de photographie. » et bien sûr une guinguette, comme on les aime, est ouverte au bord de la Petite Rivière.

Laurent Ménard, initiateur de ce projet avec Julie Le Masson y déploie ses activités professionnelles à l'enseigne du Chantier Marlo tout proche.

Ce jour là était présenté " Longitude Loire " spectacle qui raconte la Loire en musique et en poésie, de sa source à son estuaire et la vie que le fleuve traverse depuis les temps jadis à nos jours avec ses joies et ses douleurs.
Merci à Erwan Martinerie et Emmanuel Lambert de nous avoir fait rêver le temps d'un moment de détente.

Pendant ce temps nos fûtreaux se trouvaient assis, carènes ventousées par la vase.

Quand la marée est revenue chatouiller les coques, la dizaine de salambardes purent reprendre le chenal de la Petite Rivière et regagner la Loire.

Au débouché du fleuve apparut, au loin en aval, la flotte des grandes unités qui avaient quitté Saint-Nazaire et remontaient vers Nantes.
C'est l'Hydrograaf qui précédait, en tête de parade. Cet ancien bateau à vapeur a servi de navire hydrographique à la marine royale néerlandaise de 1910 à 1962. Durant la seconde guerre mondiale, il était affecté au service de déminage. Son port d'attache, aujourd'hui, est Amsterdam. Nous l'avions vu à Brest à plusieurs reprises avec Sequana.
Un bateau à vapeur c'est toujours émouvant.

Pour la remonte sur Nantes, nous hissons notre voile singulièrement atypique que le mât supporte bien. C'est le vent d'Ouest qui nous meut.
Les bateaux de Loire amont sont en queue de parade.

et d'autres rameurs au son du tambour.

Le Bellem, Trois-mâts-barque construit en 1896 à Nantes pour le transport de marchandises (cacao). Il est transformé en 1914 en luxueux yacht privé avant de devenir navire école de la Marine italienne (1951). Il retrouve son pavillon français et devient navire-école civil, lieu de la transmission du savoir-faire de la marine à voile.
Son port d'attache redevient alors Nantes.

 c
André -Yvette, construite en 1938 à Camaret est la plus ancienne gabare bretonne (sable et ciment) encore active. Elle effectue des rotations entre Brest, et les îles de Molène, Ouessant, etc. En 1975, elle est transformée en bateau de plaisance et navigue en accueillant des passagers.

Photo Jacques Stefani
Imoca est un monocoque de course de 18,28 mètres.. Il collabore avec le Technocentre Airbus de Nantes et réutilise des pièces composites de l'aéronautique en fin de vie. Géré par Armel Tripon et l'Association "Les P'tits Doudous", l'Imoca milite pour la passion de la mer.

Le Olaf d’Olonne, réplique d’un drakkar viking du IX^ème S. Il a été construit en Vendée et mis à l’eau à l’automne 2024.
Son porte d'attache est le port de Noëveillard de Pornic.

En fin de journée alors que le soleil décline, tous ces bateaux entrent avec majesté dans le bras de la Madeleine et s'amarrent un à un aux quais de centre ville. Nous, nous serons amarrés au ponton "Terrasse des vents".
Une navette vient nous chercher pour nous ramener au quai., Le crépuscule enveloppe doucement la ville.
Nous dînerons à la lumière au camping.

Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part

Page 10