Mémoire de la ligne
La ligne CorbeilEssonnes - Avant-Projet Wéry
Marc André Dubout
C'est au début 1901 que deux ingénieurs MM. Passedoit & Wéry
sollicitent du Département de Seine-et-Oise une concession de ligne de tramway
électrique reliant Corbeil à Essonnes, papeterie et Moulin-Galant.
La ligne est prévue à voie unique d'un mètre d'écartement entre les faces internes des
rails Broca de 36 Kg/m. Des garages de loin en loin permettraient les croisements.
Les motrices de 5 à 6 tonnes auront des caisses de 5,5 à 6 m. reposant sur des trucks de
2,8 à 3,6 m. de long et une largeur de 1,8 m. Elles offriraient 16 places à l'intérieur
et 8 sur les plateformes extrêmes et circuleraient indifféremment dans les deux sens, ce
qui éviterait leur retournement. Une classe unique est prévue.
La vitesse des trains serait de 16 à 20 Km/h. et le nombre de trains de 40 par jour
de Montgardé à Moulin-Galant en passant par la gare de Corbeil et de 30 par jour par la
ligne suivant la rue Feray.
Une centrale à vapeur fournirait le courant électrique et pourrait aussi fournir
l'éclairage des rues.
La ligne partirait de la gare de Corbeil (place), emprunterait la rue des
Grands-Bordes, la place de la République, la place Galignani, la rue Notre-Dame, la place
du Marché, la rue Feray, puis dans la Commune d'Essonnes, elle suivrait la Route
nationale 7, la rue d'Angoulême, desservirait la papeterie et aurait son terminus à
Moulin-Galant.
Une variante était prévue se détachant de la RN 7 et formant une boucle par la rue de
Corbeil, la rue des Grands-Bordes, la rue d'Essonnes et l'avenue de la Gare. Le but de
l'établissement de cette ligne était de " se rendre utile à la classe
laborieuse des ces deux centres ".
Le journal du " Corbeil-journal" du 15 mas 1901, un autre itinéraire est
relaté d'une ligne partant de Montgardé, suivant la Seine jusqu'à la place
Saint-Léonard, traversant la Seine, puis la place du Marché, la rue Notre-Dame et
l'avenue Darblay jusqu'à la gare. De là par la rue d'Essonnes, la rue de Corbeil, elle
attendrait la RN 7, puis la rue d'Angoulême pour finir à Moulin-Galant. Sa longueur
serait de 5 580 mètres.
Une seconde ligne était prévue plus directe pour Essonnes, par la rue Feray (1700
mètres) de la place Saint Léonard à la RN 7 avec un seul arrêt à la limite des
communes de Corbeil et d'Essonnes.
Une enquête d'utilité publique fut ouverte jusqu'au 5 septembre 1901. En décembre le
" Corbeil Journal " incita les habitants des rues du 14 Juillet et de la
Poterie à réclamer le partage en deux tronçons de la voie du tramway, à partir de la
place Saint-Léonard, l'un desservant le quartier de la Pêcherie, l'autre la rue du 14
juillet et alentours pour que la population de ce quartier soit desservie en même temps
qu'elle servirait d'amorce pour le futur tramway de Milly à Paris.
Cette même Commission réclamait en outre une ligne plus courte reliant le centre
d'Essonnes à la gare de Corbeil. La décision de cette commission fut défavorable à ce
projet. Pour les Essonnois, ce qui importait était l'accès à la gare de Corbeil.
Ce tramway ne vit jamais le jour. Dix ans plus tard on pensait à la création d'un
réseau départemental de tramways et plus précisément une ligne de Corbeil à Milly.
Notes :
Sources :
Sites :
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