Mémoire

Les projets inachevés

Marc André Dubout

Le tramway du Pecq à Houilles et Courbevoie au fil des cartes postales

Le tracé de la ligne du Pecq à Houilles et Courbevoie


Archives municipales de Courbevoie 

Tracé du projet de tramway du Pecq à Houilles et Courbevoie présenté par les Sieurs Francq, Coignet & Grosselin
Archives municipales de Courbevoie 
Archives municipales du Vésinet

Nous allons reprendre la partie de Courbevoie  (pont de Neuilly) à Nanterre centre puis ensuite du Pecq à Houilles. Si la première a été construite, elle n'a jamais vu de tramway circuler au moins jusqu'au pont de Chatou. Quant à la seconde elle est restée à l'état de projet bien que l'enquête eut été publiée.

De Courbevoie au Pecq

Courbevoie

La ligne prend naissance sur la rive gauche non loin du dépôt. Elle est en correspondance avec le P.S.G. Plus tard ce sera la tête de ligne du Porte de Neuilly—La Garenne (ligne 76 de la S.T.C.R.P.).
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courbevoie260.jpg (664508 octets) La ligne emprunte les voies de la ligne St Cloud—Pierrefitte du pont de Neuilly à la place Victor Hugo.
Archives municipales de Courbevoie

Dans la rampe d'accès au pont de Neuilly. À gauche le port de Courbevoie sur la première carte postale. Sur la deuxième, vue en direction de Courbevoie, rue de Paris.
Archives municipales de Courbevoie
La ligne s'engage ensuite dans la rue de Paris où elle est à voie unique à cause de l'exiguïté de la rue.
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courbevoie035.jpg (77447 octets) La rue de Paris vue en direction du Pecq.
Archives municipales de Courbevoie
Elle arrive place Victor Hugo où elle se sépare de la ligne 75,
Archives municipales de Courbevoie
pour s'engager dans la rampe de la rue de Bezons.
Archives municipales de Courbevoie
Elle traverse la place Charras, passe devant la caserne et poursuit dans le rue de Bezons.
Archives municipales de Courbevoie
Croisement de la rue de Bezons avec la rue Baudin.
Archives municipales de Courbevoie
Dans la rue de Bezons.
Archives municipales de Courbevoie
Elle arrive à la gare de Courbevoie ouverte en octobre 1838.
Archives municipales de Courbevoie
Elle passe ensuite sous le pont du Chemin de fer de l'Ouest Ligne St Lazare—St Cloud—St Nom-la-Bretêche—Versailles. Les Chemins de fer de l'État se substitueront en 1908 à la Compagnie de l'Ouest.
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Le pont reconstruit pour élargissement de la rue de Bezons.
Archives municipales de Courbevoie

Elle s'engage ensuite dans l'avenue Marceau toujours à voie unique.


Archives municipales de Courbevoie

À partir de là, on perd la trace de la ligne CourbevoieLe Pecq. Le tracé montre clairement que la ligne tourne à gauche dans la rue des Fauvelles au P.K. 2, traverse la R.N. 192 pour se diriger sur la commune de Nanterre, chemin des Groues qu'elle suivra jusqu'au centre du bourg. Cette partie constitue une deuxième phase de construction qui a tardé à être réalisée et surtout jamais mise en exploitation commerciale.
Dans le centre de Nanterre, elle reprend le tracé de la ligne Nanterre
Le Pecq décrit dans le projet de Léon Francq.

La modification demandée
En juillet 1897, le maire de Courbevoie demande une modification du tracé, accompagnée d'une mise en exploitation immédiate de la partie existante de la ligne qui ne sert que de voie de service alors qu'elle pourrait bénéficier aux habitants de la commune. Cette modification annule la traversée de la partie Est de Nanterre au bénéfice de rejoindre le terminus de Bezons après avoir traversé La Garenne. Ce tracé sera repris par la ligne 76 au niveau de la rue des Fauvelles jusqu'à la place de Belgique puis la ligne 63 de la place de Belgique au terminus de Bezons.

     En rose le tracé initial, 
  
  En vert la modification demandée, la ligne suit l'avenue Marceau jusqu'au boulevard National, juste avant d'atteindre la place de Belgique.

Archives municipales de Courbevoie

Place de Belgique. Motrice A4.
Collection Roger Maupas. 

Le Pont de Charlebourg avec une motrice A2 en direction de Neuilly.
Collection R. Loucougaray.
Deux autres clichés du pont de Charlebourg avec des tramways en direction de Courbevoie et en direction de Houilles. En fait il s'agit des tramways de la ligne Porte Maillot—Maisons Laffitte.
Collection R. Loucougaray.
En1903, motrice A2 des T.E.M.P. devant la station. Vue en direction de La Garenne.
Vue en direction de Bezons après le pont de Charlebourg.
Motrice ML MO
des T.M.E.P. avec un attelage fermé se dirigeant vers Bezons. Noter la voie d'évitement et le doublement du fil trolley.
À peu près la même prise de vue à une époque ultérieure. Vue en direction de Bezons. À droite l'octroi.
Non loin du carrefour des Quatre Routes, vue en direction de La Garenne-Colombes.
 

Colombes    

Les Quatre Chemins au petit Colombes. Vue en direction de Neuilly.
Boulevard du Havre, juste avant d'arriver au pont de Bezons.
Le petit Colombes. Vue du pont de Bezons. Une motrice A2 et son attelage se dirigent vers Neuilly. Noter au fond la butte de La Garenne-Colombes.
 

Bezons

  • Le pont de Bezons
Le pont de Bezons. Vue en direction de La Garenne-Colombes.
Le pont de Bezons. Vue de la rive droite en aval du pont.
Le pont de Bezons. Vue en direction de La Garenne-Colombes. À gauche le raccordement avec la ligne Houilles—St Ouen (1902) qui deviendra la ligne Ligne 64 (Bezons-Quai—Porte Champerret) puis 61 (Bezons—Argenteuil).
Vue opposée prise du pont de Bezons. Les voies ont quitté le milieu de la chaussée (traversée du pont) pour rejoindre la droite de la route.
  • Bezons rive droite
La traversée de Bezons 
   En Bleu ligne Houilles—St Ouen (1902) qui deviendra la ligne Ligne 64 (Bezons-Quai—Porte Champerret) puis 61 (Bezons—Argenteuil) et le prolongement vers la gare de Houilles.
   En rose ligne Neuilly—Maisons-Laffitte qui deviendra la ligne 62.
Ligne ML MO des T.M.E.P. (1898-1910)
La même vue au temps des T.P.D.S., le 63 en direction de la Porte Maillot. Attelage d'hiver (fermé).
Une motrice A2 avec son attelage arrive à Bezons rue de Villeneuve.
Toujours rue de Villeneuve. À droite noter le kiosque avec l'appellation "Bezons quai" terminus du 64. (Bezons-quai—Colombes—Porte Champerret). Les kiosques firent l'objet de correspondance entre les communes et la compagnie.
  • La rue de Villeneuve
Rue de Villeneuve, à l'angle de la rue de la Mairie. Le bâtiment de l'école maternelle existe toujours mais est complètement transformé.
Ex. rue Camille, au fond rue Édouard Vaillant
  • Du Grand Cerf à la gare d'Houilles

À partir du Grand Cerf, la ligne devait emprunter l'ancienne route de St Germain puis la rue du Quatre septembre pour arriver en impasse au droit du bâtiment voyageurs de la gare de Houilles. 
Cette courte ligne faisait partie de la ligne Houille—St Ouen construite par les T.M.E.P. en 1902 et ouverte le 25 mars pour fermer le 1er août. Elle fut également évoquée dans le projet, jamais réalisé, de relier Le Pecq à Bezons puis Argenteuil. 

Tracé du prolongement jusqu'à la gare de Houilles.
Elle prenait naissance au Grand Cerf à l'endroit où était situé le dépôt. Ici à gauche sur le cliché...
...puis suivait en accotement gauche l'ancienne route de St Germain...
aujourd'hui boulevard Jean-Jaurès.
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
pour arriver au terminus de la gare de Houilles.
Nous sommes en 1902. Le tramway a fonctionné du 25 mars au 1er août. Éphémère exploitation mais le photographe était là pour attester de la présence du tramway à la gare de Houilles.
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)

Du Pecq à Houilles

Cette section de ligne resta dans les cartons comme les trois autres proposées par Léon Francq mais son tracé fut défini et nous allons essayer de le suivre virtuellement. La ligne partait du Rond-Point du Pecq et suivait le C.G. 15 jusqu'à Houilles.

 

Le Vésinet
La traverse du Vésinet.
Le Rond Point du Vésinet terminus de la ligne en direction de Houilles. La voie au premier plan est celle du tramway Rueil—Le Pecq puis St Germain à partir de 1912, suite à l'électrification. 
Coll. Christine Ghestem
En route pour Houilles ! Le Pecq, route de Montesson.
Coll. Christine Ghestem
La route de Montesson, au fond la rampe du pont au dessus du Chemin de fer de l'Ouest.
Coll. Christine Ghestem
Route de Montesson vue en direction du Pecq. La voie devait passer au-dessus des voies du chemin de fer de l'Ouest (Paris St Lazare à St Germain).
Coll. Christine Ghestem
À l'approche du pont. La gare du Pecq est de l'autre côté à droite.
Coll. Christine Ghestem
Le Vésinet Route de Montesson, vue vers Le Pecq. La gare du Pecq est à gauche avant le pont.
Coll. Christine Ghestem
Le Vésinet Route de Montesson, non loin de la gare.
Au croisement de l'avenue du Belloy. Vue en direction du Pecq.
Coll. Christine Ghestem
Au niveau de l'avenue des Pages. La ligne faisait une brève incursion sur la commune de Chatou. Vue en direction de Houilles.
Coll. Christine Ghestem
Au niveau de la rue Traversière, le tramway devait passer devant le restaurant "Le lapin sauté".
Coll. Christine Ghestem
Le Vésinet, route de Montesson? Vue vers Houilles. À gauche l'auberge du "Lapin Sauté".
Coll. Christine Ghestem
 

Montesson

Montesson, route du Vésinet, vue en direction de Houilles.
Coll. Christine Ghestem
Montesson. Si le tramway n'a jamais vu le jour, l'autobus, lui a eu plus de chance. Il apparaît dans les années Trente.
Montesson, la place du Château.  La ligne devait suivre la route de Houilles ici à droite de la maison.
 

Carrières Saint Denis

Le tracé dans Carrières Saint Denis. La ligne devait quitter la route de St Germain à Houilles pour prendre à droite la route de Montesson à Carrières.
Dans Carrières St Denis, elle suivait la route de Chatou.
puis le boulevard de la gare. jusqu'à rejoindre la route de St Germain à Houilles.

Houilles
Route de St Germain près de la gare de Houilles.
Archives municipales de Houilles
La ligne devait passer sous le pont du Chemin de fer de l'Ouest de Paris St Lazare à Mantes.
Archives municipales de Houilles
La gare de Houilles qui ne connut le tramway que du 25 mars au 1er août 1902. Au centre du cliché on devine le support du trolley.
Archives municipales de Houilles

Les autres lignes


Le 21 avril 1899, le Préfet de Seine & Oise fait afficher l'avant projet d'enquête concernant les tramway à traction mécanique de :
  •     Chatou à Montesson
  •      De Rueil-Gare au pont de Chatou1 
  •     Du Pecq à Houilles
  •     De Montesson à l'Asile St Fargeau2

Ces lignes ne verront pas le jour à l'exception de Rueil-Gare au pont de Chatou.
Archives municipales du Vésinet

Tous ces projets furent inachevés malgré les enquêtes d'utilité publique dont les affiches furent placardées sur les murs des nombreuses communes de l'Ouest parisien. Seule une ligne vit partiellement le jour : CourbevoieLe Pecq.

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Notes :
  • 1 Ce raccordement de 383 m sera construit en 1904 et changera le destin de cette ligne qui deviendra Rueil-Ville—Le Pecq puis Rueil-Ville—St Germain en 1914 pour devenir la ligne 60 à partir de 1921 sous l'administration de la S.T.C.R.P.

  • 2 L'Asile St Fargeau a été inauguré en 1895 sous l'appellation école Le Peletier de Saint-Fargeau, pour remplacer la prison de La Roquette de Paris et recevoir les enfants admis en correction.
    Cette maison pénitentiaire devient en 1902 une école de préservation, et prend le nom de Théophile Roussel
    Les bâtiments sont répartis sur un terrain de près de 32 hectares, longeant la Seine.
    C'est aujourd'hui l'Institut interdépartemental Théophile-Roussel, spécialisé en psychiatrie infanto-juvénile.
     

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