Mémoire de la ligne

La ligne 39 - Place Moncey—Gennevilliers - 1/6

Marc André Dubout

La ligne 39 au gré des archives

Le 12 décembre 1872, dans sa session extraordinaire, le Conseil municipal de Gennevilliers aborde la pose de Tramway dans la traversée de la Commune de Gennevilliers et désignation de l'emplacement de la station.
M. le Maire expose que M. le Sous-Préfet, par lettre, lui a transmis un plan sur lequel il a à émettre son avis pour l'emplacement à donner aux voies d'un réseau de tramway dans la traversée de la Commune et fixer le lieu de la station. M. l'ingénieur a bien voulu se mettre à la disposition du Conseil pour les renseignements que l'étude spéciale qu'il a faite des projets, lui permet de donner présent à la séance et démontre tout l'avantage qu'il peut résulter pour la Commune de Gennevilliers de l'établissement de cette voie.
Le Conseil après les explications et renseignements fournis par M. l'Ingénieur et suivi par lui s'être rendu sur les lieux délibère que la pose de tramway à travers Gennevilliers ne peut admettre qu'une seule voie, sur le côté gauche de la route départementale n°14, venant de Paris, que cette voie s'arrêterait au chemin n°6 (route de St Denis à Nanterre) et que pour arriver au lieu de stationnement place du Ponceau, la voie devra décrire une ligne courbe avec crochet.
Cependant le projet d'entrer sur le territoire de Gennevilliers s'opérant à la tête du pont de Clichy, route départementale n°14, le Conseil aurait vu avec satisfaction et reconnaissance que la voie projetée soit établie dans le parcours du chemin qui partant du même point doit relier la Commune de Gennevilliers à celle d'Épinay.

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Certainement le plus ancien document iconographique représentant l'omnibus hippomobile qui assure le service public "Place Moncey—Gennevilliers" à la station de cette Commune tiré par deux chevaux.
M. Ducatillon des Grésillons (quartier de Gennevilliers) apporte dans le magazine de Gennevilliers la précision suivante : Le conducteur M. Charles Ulman a officié sur cette ligne de tramway hippomobile du 4 mai 1876 au 18 avril 1878 (date de sa démission). C'est la personne qui se tient à l'extrême droite sur le marchepied du véhicule. 
Il précise que la trace en courbe sur la photo est due au fait que cette photo servait de dessous de plat dans la cuisine familiale.

Gennevilliers Magazine - février 2011- Archives municipales de Gennevilliers

Le 19 novembre 1875, "Le Petit Journal", relate un accident ou plutôt incident, un omnibus allant à Asnières a accroché un camion chargé de fer. Les chevaux effrayés se sont emportés, le cocher a été lancé à terre et s'est grièvement blessé à la tête, un voyageur qui se trouvait sur l'impériale est tombé sur l'épaule et a eu la clavicule cassée. 
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Le 4 mars 1876, "Le Petit Journal", annonce qu'on pose en ce moment les rails du tramway des Batignolles à Gennevilliers sur la contre allée du boulevard de Clichy.
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Le 10 mars 1876, "Le Petit Journal": le tramway de la place Clichy à Gennevilliers et St Denis sera mis en service très prochainement en exploitation.
Par suite, la ligne H1, dont la tête est à l'extrémité de l'avenue de Clichy serait ramenée en arrière place Clichy. Le tramway de Gennevilliers serait ainsi le seul à desservir l'avenue de Clichy.
Quand à la ligne G venant du Jardin des Plantes qui s'arrête actuellement devant la Mairie des Batignolles, son parcours serait prolongé jusqu'à la rue Cardinet à l'angle du square.

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La Compagnie des Tramways Nord en 1876

Le 10 mars 1876, "Le Petit Journal", annonce que la Compagnie des Tramways Nord2 ayant son siège à Paris rue Louis Le Grand n°19 émet au pair 10 000 actions nouvelles de 500 Francs qui portera de 5 à 10 millions le capital des actions de la Compagnie.
Le réseau actuellement concédé comprend les lignes suivantes presque toutes à double voie :
1. Arc-de-Triomphe de l'Étoile à Courbevoie et Suresnes
2. Saint Augustin à Neuilly, boulevard Bineau
3. Saint Augustin à Levallois
4. Boulevard de Clichy à Gennevilliers
5. Boulevard de Clichy à St Ouen
6. Boulevard de Clichy à St Denis
7. La Chapelle à St Denis
8. Château d'eau à Aubervilliers
9. Château d'eau à Pantin
Les lignes de l'Étoile à Suresnes et Saint Augustin au boulevard Bineau sont en exploitation depuis longtemps (1897 pour la première).
Les lignes de Clichy à Gennevilliers, à St Ouen et à St Denis sont achevées et vont être ouvertes au public, celle de La Chapelle à St Denis sera terminée en mai prochain. 
En outre la Compagnie est en instance d'obtenir :

  • le raccordement de la ligne du boulevard Bineau à celle de l'Arc-de-Triomphe en longeant les fortifications et desservant le Jardin d'Acclimatation
  • le prolongement de la même ligne du boulevard Bineau jusqu'à Courbevoie par le pont de la Grande Jatte (pont de Courbevoie)
  • le raccordement de son dépôt de Puteaux au Chemin de fer de l'Ouest, près de la station de Courbevoie en desservant sur son parcours les usines de cette localité3.
  • le raccordement de son dépôt d'Aubervilliers au Chemin de fer du Nord et au Canal St Denis, desservant sur son parcours d'importantes usines qui assurent un revenu notable, ces deux derniers raccordements ayant surtout pour objet le camionnage des marchandises.
  • le prolongement de la ligne de Gennevilliers à Épinay et Enghien.
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Les "Nouvelles annales de la construction" de septembre 1873, publie le décret de déclaration d'utilité publique de ladite ligne.
Vu, etc.,
décrète,
Art 1er. - Est déclaré d'utilité publique l'établissement d'un réseau de voies ferrées desservies par des chevaux dans Paris et sa banlieue,
Art 2. - Le Département de la Seine est autorisé à établir lesdites voies ferrées à ses risques et périls en se conformant aux clauses et conditions du cahier des charges, et suivant les lignes rouges du plan annexé au présent décret,
Art 3. - Les expropriations nécessaires à l'exécution de l'entreprise devront être accomplies dans un délai de cinq ans à partir de la promulgation du présent décret.
Art 4. - Le Ministre des Travaux Publics est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Versailles le 9 août 1873
Maréchal de Mac Mahon
Duc de Magenta

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Les Tramways dans Paris

La Compagnie Générales des Omnibus4 a signé un traité avec la Ville de Paris, traité approuvé le 18 octobre 1874 par le Conseil d'État.
En conséquence, le 1er mars, les travaux commenceront en même temps dans tout Paris et seront continués avec la plus grande activité jusqu'à complètement achèvement des lignes ; tout le réseau sera prêt à être exploité pour l'hiver prochain. La Compagnie des omnibus est chargée de la construction et de l'exploitation des tramways dans tout l'intérieur de Paris5 et qu'à partir des fortifications, ce sont deux compagnies particulières qui en ont le monopole pour la partie Nord et la partie Sud6. Aujourd'hui il est possible de donner le tracé du réseau Nord, le réseau Sud n'est quant à lui pas complètement achevé.
II y aura la grande ligne circulaire intérieure partant de la Bastille, passera par le boulevard Bourdon, le pont d'Austerlitz, les boulevards de l'Hôpital, St Marcel, Port Royal, Montparnasse, les avenues Duquesnes et Bosquet, passera la Seine au pont de l'Alma et longeant l'avenue Joséphine, gagnera les anciens boulevards extérieurs Nord qu'elle suivra dans toute leur longueur pour enfin s'arrêter place du Trône (tracé en vert).
De cette ligne circulaire partiront tous les Tramways qui desservent les environs de Paris :

  • 1. Ligne de l'Étoile à Courbevoie (il ne reste à établir que le tronçon de la place de l'Étoile aux fortifications)
  • 2. Ligne de la place Pereire à Neuilly
  • 3. Ligne de la place Pereire à Courcelle-Levallois (ces deux lignes seront reliées avec le centre de Paris par un tronçon intérieur, qui partant de la place Pereire, descendra pas le boulevard Malesherbes jusqu'à la place St Augustin)
  • 4. Ligne de la place Clichy à Gennevilliers par la porte de Clichy
  • 5. Ligne de la place Clichy à St Denis par St Ouen
  • 6. Ligne de la place de la Chapelle à St Denis 
  • 7. Ligne du boulevard de Belleville à Pantin et à Aubervilliers (cette ligne descendant le faubourg du Temple, viendra jusqu'à Château d'eau)
  • 8. Ligne de la place du Trône à Montreuil
  • 9. Ligne du boulevard Bourdon à St Mandé et Charenton.
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Extrait de "La Nature" - 1875 au sujet des tramways parisiens en général.

Définition, positionnement par rapport au chemin de fer. Tramway américain à traction hippomobile, les voitures déraillables système d'omnibus américain employé depuis longtemps à Paris et qui valurent nombres d'anecdotes, les voitures indéraillables construites comme des wagons de chemin de fer symétriques avec des roues fixées sur des essieux et munies d'un frein puissant. Au terminus on change le cheval de bout pour repartir en sens inverse, c'est le système d'omnibus américain. Il existe quatre types de voitures, ouvertes pour l'été, fermées, à siège de drap pour l'hiver, à impériale accessible à l'aide d'une échelle de meunier, bien moins confortable que les escaliers des anciennes voitures déraillables ou encore des voitures à plateformes d'extrémités. 
L'article critique les deux classes issues du cahier des charges imposé par l'administration et qui est contraire aux idées égalitaires et au prix unique des omnibus qui date depuis quarante ans.
Ensuite l'auteur s'intéresse aux rails sans saillie ni dépression dont le coefficient de frottement permet à deux chevaux d'omnibus de tirer une charge de 6 000 Kilos alors qu'ils ne peuvent n'en traîner que la moitié sur une route où il n'y a pas de rails. 
À Paris, c'est le 18 février 1854 qu'une voie ferrée à traction de chevaux est concédée de Vincennes au pont de Sèvres et au rond point de Boulogne (tracé en bleu), le 28 avril 1855 une autre voie ferrée de même type était concédée du pont de Sèvres à Versailles en même temps que le premier chemin de fer américain était inauguré entre entre le pont de St Cloud et la Concorde7. La ligne vers Vincennes ne fut prolongée qu'en 1875. Les années cinquante de ce siècle voient le développement du tramway dans toutes les grandes métropoles européennes.
Les méandres et la passivité administrative retardent des projets ambitieux que des ingénieurs civils entreprennent. Des lignes concédées et commencées restent en plan, ne servent à rien et à personne.
Enfin en 1872, le 22 juillet, l'État concède au Département de la Seine un réseau de 24, 7 Km. que ce dernier rétrocède à trois compagnies : la C.G.O., les T.N. et les T.S., chacune des compagnies devant terminer son réseau en deux ou trois ans seulement.
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Un document non daté nous apprend qu'en 1869, on ouvrait un nouveau pont de Clichy à la circulation empruntée par la route départementale n°9. Situé sur le tracé de Paris à Gennevilliers, ce pont devient bientôt le passage le plus important des relations qui se formèrent entre la commune et la capitale.
Peu de temps après un service d'omnibus fut institué entre la place Voltaire à Asnières et le n°81 de l'avenue de Clichy à Paris.
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Le pont de Clichy peint en 1887 par le peintre Paul Signac (Huile sur toile, musée de Baltimore - US).
Le peintre n'a que 24 ans lorsqu'il met au point sa fameuse technique pointilliste.
Notons que le peintre Gustave Caillebotte (1848-1984), qui avait son atelier au Petit Gennevilliers a représenté les ponts de la presqu'île de Gennevilliers. 
D'autres peintres impressionnistes, Claude Monet (1841-1895), Auguste Renoir (1841-1919), Paul Signac (1863-1935), Alfred Sisley (1839-1899) et Vincent Van Gogh (1853-1890) ont fait de même
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Un autre extrait de "La Nature" Non daté mais contemporain nous renseigne sur les tramways de l'époque..
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Le 29 mars 1876, "Le Petit Journal", annonce l'ouverture du tramway de la place Moncey à Gennevilliers qui doit ouvrir le 1er avril. Il s'agit de la ligne D de la Compagnie des Tramways Nord (T.N. 1874-1890) puis des Tramways de Paris et du Département de la Seine. (T.P.D.S. 1910-1921).
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Les indices de la ligne

  • de 1876 à 1900 : indice D (T.N.)

  • en 1910 : Indice GM pour Gennevilliers—Madeleine (T.P.D.S)

  • en 1921 : indice 39 (S.T.C.R.P.)

Le 13 avril 1876, le Conseil municipal de Gennevilliers dans sa séance extraordinaire donna connaissance par son président d'une lettre de M. l'Ingénieur en chef de la Compagnie des Tramways Nord par laquelle, il lui fait part de la demande formulée par plusieurs habitants de poursuivre la ligne qui doit desservir la Commune par les chemins du Moulin de la Tour, la voie à l'entrée de Gennevilliers se trouvant trop étroite qu'en conséquence, il devrait s'arrêter au cimetière si elle suivait la route départementale n°7.
 Le Conseil après examen de la question délibère :
- est d'avis de prendre en considération la demande faite par la Compagnie d'établir sa ligne de tramway sur les chemins du Moulin de la Tour mais qu'avant de prendre une décision définitive, il désire connaître l'avis des propriétaires riverains qui auraient des terrains à céder pour l'élargissement de la voie,
- prie le président de faire établir la plan parcellaire qui lui fournira les moyens de décider en dernier ressort.

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Le 29 avril 1876, le Petit journal annonce l'inauguration du tramway de la place Moncey à Gennevilliers.

 

Le 2 mai 1876, "Le Petit Journal", annonce qu'un essai de tramway à vapeur a été effectué entre le boulevard de Clichy à Asnières, la distance ayant été franchie en 20 minutes.
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"La Presse" du vendredi 10 mai 1876, annonce qu'un essai de locomotive à vapeur système Larmanjat8 attelée et non attelée a été effectué de la place Clichy à Gennevilliers. Il en résulte que les conditions prescrites par l'arrêté ministériel du 20 avril 18?? ont été remplies. Le poids de 5000 Kg réparti sur deux roues centrales et deux petits chariots placés à l'avant et à l'arrière. La locomotive est munie d'un fumivore et s'arrête facilement par simple renversement de la prise de vapeur.
La seule objection à faire au système Larmanjat, c'est que les roues des petits chariots sur lesquels elles sont montées ont un diamètre trop faible, les essieux de ces chariots sont trop au raz du sol et il suffirait d'un petit obstacle pour les faire dérailler. De même l'emploi du sifflet qui paraît gêner les chevaux pourrait être remplacé par autre chose.
En résumé le Bulletin Français ajoute que la locomotive peut être employée sur un tramway concurremment avec les chevaux pour le transport des voyageurs, en raison de la faiblesse de sa manœuvre, de la force qu'elle déploie et de la sécurité relative.
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Le 1er novembre 1876, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Administrateur délégué de la Compagnie de tramway qui lui a proposé l'établissement d'un service provisoire d'omnibus entre Gennevilliers et la gare d'Asnières. Il le remercie et lui demande un entretien sur ce sujet. 
Il trouve cependant regrettable pour Gennevilliers que la Compagnie n'est pas pris en temps utile de précaution pour qu'un retard dépassé qui serait refusé par l'Administration départementale que soit venue empêcher la terminaison d'une ligne qui est indispensable pour la commune et devrait être en pleine exploitation.
Il espère que l'achèvement de cette voie ferrée se fera sans difficultés.
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Le 10 novembre 1876, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Administrateur de la Compagnie de L'Ouest pour l'informer que Madame veuve Lensin cessera le service de correspondance entre le gare d'Asnières et la commune de Gennevilliers à la fin novembre. Il ne peut relater cette circonstance sans remercier l'Administrateur et sa Compagnie qui ont fait preuve de bienveillance et d'efforts pour assurer la communication entre ces deux points.
Le Maire a pensé qu'un nouveau service entre la station de tramways d'Asnières et la gare de cette localité pourrait avoir son utilité et faciliterait beaucoup l'accès de cette dernière gare pour les voyageurs qui se rendent sur la ligne de Versailles soit sur celle de St Germain.
Il a fait cette proposition à Madame veuve Lensin qui pourrait peut-être assurer ce service et l'a engagée à se mettre en rapport avec lui pour l'entretenir de cette combinaison et lui demande de son côté de voir si une entente est possible.
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Le 10 novembre 1876, le Maire de Gennevilliers écrit à Mme Lensin au sujet du service d'omnibus qu'elle cessera le 30 novembre. Le Maire lui alloue une indemnité supplémentaire de cinquante francs pour le service rendu.
Pour les biens communs de la Commune, de la Compagnie de l'Ouest et le sien, il lui demande de bien vouloir examiner la possibilité de continuer un service d'omnibus qui irait de la station du tramway d'Asnières jusqu'à la gare de chemin de fer. Ce service aurait pour résultat de desservir l'intérieur d'Asnières et aussi d'amener à la gare les personnes de Clichy et de Gennevilliers qui auraient besoin d'aller sur les lignes de Versailles et de St Germain.
Il termine en l'engageant à réfléchir à ce service.

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Le 11 novembre 1876, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Administrateur de la Compagnie de l'Ouest pour lui rappeler qu'en attendant l'achèvement de la ligne de tramway jusqu'à Gennevilliers le 1er décembre prochain, la Compagnie de l'Ouest va installer un service de correspondance entre Gennevilliers et la station d'Asnières.
Il est entendu que ce service comprendra entre 7 et 8 voyages par jour chacun d'aller et retour selon les heures indiquées ou celles qui conviendront le mieux aux intérêts de la population de Gennevilliers et que l'omnibus viendra au centre du village comme le fait le service de correspondance actuel qui doit cesser le 30 novembre.
La commune ne paiera aucune subvention.
Le prix de chaque place est fixé à dix centimes, les jeunes enfants sur les genoux ne paieront pas. Il demande enfin de désigner un interlocuteur pour régler les détails de ce service.
En dehors de ce service à établir, il demande, à partir de onze heures du soir, de faire tenir ledit omnibus à la disposition de toute personne de Gennevilliers qui aurait besoin pour retour au village et ce moyennant un prix qui sera fixé ultérieurement.

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Le 19 novembre 1876, Le Conseil municipal donne communication de la correspondance ouverte entre la Commune et la Compagnie du Chemin de fer de l'Ouest pour assurer un service de voiture régulier entre Gennevilliers et Asnières, Madame Lenvin ayant résilié son traité.
M. le Maire fait part des démarches entreprises auprès de la Compagnie des Tramways et de M. le Ministre des Travaux Publics pour obtenir la continuation de la ligne qui doit desservir Gennevilliers.
La proposition de la Compagnie de mettre à disposition de la Commune, sans subvention, une voiture dont le service sera réglementée par la Mairie, jusqu'à ce que la ligne soit achevée.
Le Conseil approuve tout ce qui a été fait tant pour la Compagnie des Tramways que pour assurer le service de voiture à partir du 1er Xbre.
Le reste de la séance ne concerne pas le tramway
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Le 12 décembre 1876, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Administrateur de la Compagnie de L'Ouest au sujet du service de correspondance qu'il a établi sur Gennevilliers et qui fonctionne parfaitement. Il a également le meilleur rapport sur le cocher qui le fait fonctionner. C'est un plaisir pour lui de témoigner sa satisfaction. 
Il signale toutefois que la plus part de ses administrés trouvent qu'il y a une trop grande distance entre le départ de 12h15 et celui de 4h10 du pont de Clichy pour Gennevilliers.
On lui demande vivement d'insister auprès de l'Administrateur de la Compagnie pour le rétablissement du départ de 2h10, d'assurer par cela même pour le départ de 3 heures de Gennevilliers.
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Le 18 décembre 1876, l'Administrateur de la Compagnie ayant répondu qu'il lui était impossible de rétablir le départ d'Asnières pour Gennevilliers de 2h10, le Maire demande de remplacer celui de 4h10 par celui de 2h10 qui est plus utile puisqu'il permet de passer l'après-midi à Gennevilliers. La voiture partirait alors pour Gennevilliers à 2h10 et attendrait le retour de 5 heures vers Asnières.
Il espère que satisfaction pourra être donnée.

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Le 26 décembre 1876, M. le Maire de Gennevilliers qui a reçu avis de M. l'Administrateur de la Compagnie demande confirmation que le départ de 4h10 est supprimé, l'avis ne l'indiquant pas.
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Le 31 décembre 1876, le Maire en séance expose qu'une somme de six cents Francs, payable par trimestre, a été allouée au Sieur Richer, conducteur de la voiture de Gennevilliers à Asnières.
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Le 20 mars 1877,  lettre sans intérêt.
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Le 9 juin 1877,  le Maire de Gennevilliers écrit à l'Ingénieur des Ponts & Chaussées pour lui témoigner son vif étonnement du peu d'activité déployée par la Compagnie des tramways pour la terminaison de la ligne de Gennevilliers. Le travaux sont arrêtés entre la propriété Duval et Bignon où l'on ne voit pas un seul ouvrier, la Compagnie se borne à réparer le pavage de la partie de ligne construite sur la route.
Cette façon de faire est en complet désaccord avec les besoins urgents de la Commune et aussi avec les injonctions que l'Administration supérieure fait à la Compagnie.
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Le 2 juillet 1877, le Maire de Gennevilliers écrit au Préfet à la suite de l'information selon laquelle la voie du tramway est reçue à titre provisoire et que pour la mise en service la Compagnie n'attend plus que l'autorisation préfectorale.
Il rappelle au Préfet que cette ligne de tramway est le seul moyen de locomotion qui rattache la Commune à ces voisins et surtout à Paris et la ligne devrait être terminée depuis plus d'un an, aussi le prie-t-il de donner des ordres pour l'autorisation en question.
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Le 2 juillet 1877, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Ingénieur des Ponts & Chaussées pour lui faire savoir que la voie du tramway est reçue provisoirement et que pour sa mise en service, il ne reste plus qu'à obtenir que l'autorisation de la Préfecture de Police.
Quant à la partie de la voie dans Gennevilliers jusqu'à son terminus, il paraît que la Compagnie de Tramway doit soumettre le projet à l'approbation ministérielle, et tout d'abord à son service ; enfin qu'après cette approbation de la Compagnie, il y aura encore un délai de deux mois pour la mise en service de ce dernier tronçon.
Il le prie de faire en sorte que ce projet aboutisse dans les délais les plus brefs.

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Le 19 juillet 1877, le Maire de Gennevilliers remercie officiellement l'Administrateur de la Compagnie pour sa lettre par laquelle il prend connaissance de l'autorisation de mettre en service la ligne de tramway. Il fait faire officiellement l'annonce au son de caisse dans Gennevilliers, l'ouverture pour samedi matin du service d'entre Asnières et les murs de Gennevilliers.
Il lui demande de lui adresser au plus tôt copie de l'horaire établi et de donner ordre pour que le nouveau service soit affiché dans les stations.
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Le 18 août 1877, "Le Petit Journal", annonce illisible.
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septembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Ingénieur en Chef pour lui dire que la Compagnie des tramways Nord termine en ce moment le tronçon de la ligne Place Moncey à Gennevilliers, laquelle sous peu de jour pourra être mise en exploitation jusqu'au chemin de grande communication n°6 dans Gennevilliers point terminus.
Cette ligne allant ainsi être terminée, il semble rationnel que la Compagnie des Tramways soit obligée à l'exécution complète du cahier des charges et que tous les départs de la place Moncey devront aller directement à Gennevilliers, ceux de Gennevilliers devant aussi aller directement à la place Moncey, les bureaux divers devant se trouver dans l'intervalle n'étant et ne devant être que des stations intermédiaires.
Si contrairement au cahier des charges il en était autrement, la situation anormale actuelle qui est faite à Gennevilliers menacerait de se perpétuer et il ne serait pas remédier aux inconvénients suivants :

Ces faits sont de la plus rigoureuse exactitude, ils apportent une perturbation dans les communications et il n'existe qu'un seul moyen, celui d'obliger la Compagnie des Tramways à ne faire qu'un service unique et direct entre deux points terminus : Paris et Gennevilliers, lequel continuera à desservir les stations intermédiaires.
Il demande à l'Ingénieur en chef de peser mûrement ces réflexions et qu'il tiendra à l'exécution ponctuelle des obligations imposée à la compagnie concessionnaire.
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Septembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Administrateur de la Compagnie pour lui dire que dans une quinzaine de jours la ligne va être terminée et que l'exploitation de cette ligne va donc forcément entrer dans une phase définitive depuis Paris jusqu'à Gennevilliers, le cahier des charges pourra recevoir une application complète.
Il lui transmet donc une copie de lettre (lettre précédente) qu'il vient d'adresser à l'Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées et
au Chef de la 2ème Division à la Préfecture de Police.
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septembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit au Chef de la 2ème Division à la Préfecture de Police au sujet de la régularisation de l'horaire des départs de la ligne de tramway Nord allant de la Place Moncey à Gennevilliers.
Il sollicite son appui pour que les obligations qui incombent à la Compagnie ressortent complètement leur effet, c'est l'intérêt de la population que le maire représente.

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Le 25 octobre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Ingénieur en Chef pour lui faire part de ses recherches de ce que pourrait être très exactement l'horaire indispensable pour desservir Gennevilliers et il a acquis la conviction qu'un départ sur deux de la place Moncey allant directement à Gennevilliers, sans transbordement, à Asnières suffirait. C'est dans ces limites qu'il a modifié les désirs dont il lui a précédemment fait part.
Il paraîtra sans doute indispensable d'exiger qu'un refuge couvert soit établi afin que le voyageurs qui attendent puissent de mettre à l'abri des intempéries, c'est encore un point de première nécessité.
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Le 25 octobre 1877, le Maire envoie une lettre semblable à la précédente au Chef de la 2ème Division à la Préfecture de Police, insistant à nouveau sur l'horaire allant directement à Gennevilliers, sans transbordement, à Asnières, ce transbordement apportant trop de perturbation.
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Le 3 novembre 1877, le Maire n'ayant pas reçu avis de commencement de service sur la ligne qui vient d'être reçue demande à l'Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées s'il est possible d'adresser son rapport à la Préfecture de la Seine afin que ses bureaux fassent le nécessaire pour que la notification arrive.
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Le 12 décembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit à l'Ingénieur en Chef pour lui dire que le service de tramway a commencé lundi dernier toutes les heures sans transbordement, un service bien organisé.
Il le remercie de l'appui et de l'obligeance qu'il lui a prêtés dans cette affaire 

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Le 12 décembre 1877, même lettre adressée au Chef de la 2ème Division à la Préfecture de Police. 
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Le 13 décembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit au Chef de l'exploitation des Tramways Nord au sujet de l'horaire qu'il lui a transmis et qui n'est pas exactement suivi par des départs de la place Moncey pour Gennevilliers à toutes les heures.
Sur les 17 départs quotidiens, il y en aurait 8 qui s'effectueraient à l'heure moins un quart et les 9 autres auraient lieu à l'heure moins 20 minutes.
Ceci apporte une sérieuse perturbation qui ne peut subsister pour les voyageurs, ceux-ci ne pouvant avoir à la mémoire ces heures diverses de départ pour Gennevilliers.

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Le 20 décembre 1877, le Maire de Gennevilliers écrit au Chef de l'exploitation des Tramway Nord qui lui a répondu au sujet de l'horaire (lettre non trouvée) pour lui dire qu'il est regrettable qu'il n'ait pas proposé à la Préfecture de Police un horaire avec départ toutes les heures, à l'heure, tant de la place Moncey que de Gennevilliers, ce qui aurait bien simplifié la situation pour les voyageurs qui n'auraient aucun calcul à faire ou à retenir.
Il demande par ailleurs de faire afficher l'horaire afin que chacun puisse en prendre connaissance et il lui dit qu'il va le faire annoncer au son de caisse.
Au sujet du bureau à la station de Gennevilliers, il lui conseille de lui envoyer un interlocuteur pour voir avec lui sur place la disposition à prendre pour la meilleure installation.

A
rchives municipales de Gennevilliers


Le 22 janvier 1878, le Maire de Gennevilliers écrit au Président de la Compagnie des Tramways Nord pour lui recommander un ancien chauffeur-mécanicien qui désire entrer au tramway en qualité de cocher. Cet homme est depuis trois ans attaché à sa manufacture et il n'a eu qu'à se louer de son intelligence mais sa santé ne lui permet plus d'affronter la température élevée des chaudières à vapeur, fait qui l'oblige à quitter sa situation.
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Le 21 février 1878, "Le  Petit Parisien" relate un incident qui s'est produit à Clichy. Alors que le tramway se dirigeait vers Asnières, une compagnie de pompiers arrivaient sens inverse, les chevaux en entendant de loin les clairons ; ils commencèrent à aller de droite et de gauche sans que le cocher ne put les retenir. Quand les pompiers arrivèrent à côté de la voiture, on leur fit signe d'interrompre leur sonnerie. On s'adressa même à l'officier qui commandait le détachement mais les clairons n'en continuèrent pas moins.
Les chevaux ruaient toujours, au grand effroi des voyageurs de la plateforme devant ; cette plateforme fut détériorée, le tablier, crevé, etc. Heureusement le cocher eut assez d'esprit pour maintenir finalement son attelage.
Ne serait-il pas urgent de prendre des mesures qui puissent prévenir les accidents en pareil cas.
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Le 26 avril 1878, Certificat des chemins de fer parisiens - Tramways Nord  en faveur de M Charles Ulmann employé de 1876 à 1878 comme Conducteur-receveur.
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Le 8 avril 1879, le Maire de Gennevilliers écrit au Directeur de la Compagnie pour le remercier de la fréquence à la demi-heures des voitures de la place Moncey à Gennevilliers et vice-versa. Cette nouvelle mesure va rendre de grands services à tous les habitants de cette localité.
Il vient lui demander aussi de lui faire parvenir quelques affiches de ce nouvel horaire et si cet horaire est à titre définitif auquel cas il le fera annoncer par le tambour de ville.

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Le 22 avril 1879, le Maire de Gennevilliers écrit au Directeur de la Compagnie suite à la demande de ce dernier une subvention communale accordée à la Compagnie pour maintenir le service à la demi-heure entre Paris et Gennevilliers et vice-versa.
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Délibération non datée. Le Président donne lecture d'une lettre du Directeur de la Compagnie des Tramways Nord qui l'informe que l'Autorité supérieure est saisie d'un projet de création de lignes nouvelles propres à donner aux communes suburbaines des facilités dont elle sont privées et qu'elle réclament depuis longtemps.
Le Conseil à l'unanimité émet un vœu favorable sur la création de ces nouvelles lignes qui rendront plus faciles les communication avec l'intérieur de Paris et émet aussi le vœu sur la création d'un service de camionnage fait par les tramways.
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Le 21 juin 1879, le Maire de Gennevilliers demande au Chef de dépôt d'Asnières de bien vouloir suspendre le service pendant une paire d'heures de 3 à 5 h. Le prochain dimanche verra se dérouler la Procession du St Sacrement qui aura lieu après les Vêpres. Cette manière de faire évitera tout encombre et la Procession  pourra circuler librement dans la rue de Paris.
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Le 24 juin 1879, le Maire de Gennevilliers écrit au Directeur de la Compagnie suite à une réclamation de certains habitants :

  • Les départs de Gennevilliers ont lieu d'une façon irrégulière, les conducteurs se guident sur leur montre et partent soit en avance, soit en retard ce qui présente de graves inconvénients pour les voyageurs.

  • Aux derniers trains du soir, les conducteurs au lieu de faire venir leur voiture jusqu'au terminus, les arrêtent soit à l'entrée du pays, soit à la rue Aguado, ils invitent les voyageurs à descendre et retournent immédiatement dans la direction d'Asnières sans s'occuper si des voyageurs attendent le tramway à la station.
    Dans l'intérêt des habitants et dans celui de la Compagnie, il demande au directeur de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux inconvénients occasionnés par ces faits.
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1894, le Répertoire de la législation des Chemins de fer Français - Réseaux secondaires et Tramways dans sa situation du 31 décembre 1893 mentionne la déclaration d'utilité publique et concession au Département du prolongement entre St Augustin et la Madeleine  des lignes de Levallois-Perret, Neuilly et Suresnes et le prolongement entre la place Moncey et le boulevard Haussmann des lignes de St Denis, St Ouen et Gennevilliers. Délai de six mois pour les expropriations. 
Approbation :
- 1. du traité de rétrocession passé entre le Département et la Compagnie Générale des Omnibus ; 
- 2. du traité de cession, par cette compagnie à la Compagnie des Tramways Nord, de l'exploitation des dits prolongements. Texte des Traités et du cahier des charges.
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Le 7 juillet 1879, suite à une proposition de création d'un service de camionnage des marchandises du Directeur de la Compagnie, le Maire de Gennevilliers lui fait savoir qu'une usine importante de produits chimiques est située sur sa commune et que nombre de commerçants de détail qui s'approvisionnent sur Paris seraient heureux de voir s'établir un service de messageries car à ce jour ils en ont été privés.
Dans ces conditions il estime que la création de ce service produirait de bons résultats pour la Compagnie 

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Le 7 juillet 1879, le bulletin des lois
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Le 18 novembre 1879, suite à une proposition du Directeur de la Compagnie à proposer les tarifs de 0,15 centimes pour la première classe et 0,10 pour la seconde sur la section Asnières—Gennevilliers, le Maire lui répond qu'il doit consulter son Conseil municipal et ne peut lui répondre même s'il consent à cette proposition à titre personnel. Sitôt la décision prise il l'informera par une copie de la délibération.
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Le 21 novembre 1879, assailli par les réclamations des habitants de Gennevilliers au sujet des horaires, le Maire écrit au Directeur de la Compagnie pour lui faire demander que ceux-ci soient respectés comme à ce jour.
Le Conseil municipal sera convoqué sur cette question, le Maire compte que le nouveau service toutes les heures n'est qu'un mal entendu et que la Compagnie s'empressera de remettre les choses en état.
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Tableau des lignes de tramways au 1er novembre 1879.
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La barrière porte de Clichy avec l'omnibus à chevaux près du petit pavillon de l'octroi. Vincent Van Gogh eut souvent l'occasion de traverser cet endroit en 1887 quand il se rendait à pied à Asnières. De très nombreux passants animent cette route aux confins de Paris.
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Le Président rappelle au Conseil qu'il a entrepris de nombreuses démarches pour obtenir de la Compagnie qu'elle continue même en hiver un service à la demi-heure. Le Directeur de la Compagnie lui a fait savoir que la ligne de Gennevilliers étant d'un rapport très faible ne pourrait établir un semblable service qu'autant que les places seraient augmentées d'au moins 5 centimes pour les deux classes et qu'il l'engageait à faire prendre, dans ce sens, une délibération par le Conseil municipal.
Cette proposition est adoptée par tous les Membres qui autorisent le Maire à traiter cette affaire.

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Le 21 juillet 1880, le Préfet de Police vu,
1.- le décret du 9 août 1973 qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un réseau de voies ferrées à traction de chevaux dans Paris et sa banlieue et concède au Département de la Seine lesdites voies ferrées sous les clauses et conditions du cahier des charges annexé au décret
2.- le décret du 18 octobre 1873 qui approuve les traités passés par le Département de la Seine ;
Premièrement avec la Compagnie Générale des Omnibus ; et
Deuxièmement avec la Compagnie des Tramways extérieurs du Nord le 22 juillet 1872, pour l'établissement et l'exploitation d'un réseau de voies ferrées desservies par des chevaux dans Paris et sa banlieue,
3.- l'arrêté d'un préfet précédent en date du 1er septembre 1874 relatif à l'exploitation du tramway à chevaux à l'Arc de Triomphe de l'Étoile :
4.- l'arrêté en date du 22 juillet 1877, relatif à l'exploitation par la Compagnie des Tramways du Nord de la voie ferrée de Gennevilliers à la place Moncey, 
5.- le décret du 7 juillet 1879 qui déclare d'utilité publique le prolongement jusqu'à la rue de Rome près du boulevard Hausmann des voies ferrées de Gennevilliers à la place Moncey concédées au Département de la Seine ledit prolongement sous les clauses et conditions du cahier des charges annexé au décret et approuve les traités passés le 13 mars 1878 entre le Département de la Seine & la Compagnie Générale des Omnibus d'une part, la même Compagnie et d'autre part pour la construction et l'exploitation du prolongement concédé au Département de la Seine par le décret ci-dessus visé du 7 Juillet 1879. Ensemble les cahiers des charges annexés aux décret d'approbation,
6.- les propositions formulées par la Compagnie des Tramways Nord,
7.- le rapport de M. l'Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées du Département de la Seine,
8.- la lettre de M. le Ministre des Travaux Publics en date du 17 juillet 1880 par laquelle il avise de la réception provisoire du prolongement de la ligne de Gennevilliers compris entre la place Moncey et le boulevard Haussmann,
9.- le rapport de du Chef de la 2ème Division

arrêtons ce qui suit :

Art. 1er.- L'exploitation la Compagnie des Tramways Nord de la ligne de Gennevilliers au boulevard Haussmann est assujettie aux conditions suivantes :
Art. 2.- La Compagnie devra se conformer aux articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 13, 14, 15 & 32 de l'arrêté ci-dessus visé du 1er septembre 1874.
Elle tiendra la main à ce que ses contrôleurs, buralistes, cochers et receveurs se conforment aux prescriptions des articles 16 à 31 du même arrêté.
Art. 3.- Le commencement et la fin du service ainsi que les intervalles entre le départs des voitures seront déterminés par nous. Un tableau indicatif des heures de départ sera constamment affiché dans les bureaux de station d'attente et de correspondance,

Art.4.- Le tarif du transport des voyageurs est fixé ainsi ce qui suit :

Le tarif entier de chaque zone sera dû pour tout parcours partiel dans cette zone.
Les enfants au-dessous de quatre ans tenus sur les genoux seront transportés gratuitement. Il en sera de même des bagages et paquets peu volumineux susceptibles d'être portés sur les genoux sans gêner les voisins et dont le poids n'éxèdera pas 10 kilogrammes.
Les voyageurs auront droit aux conditions indiquées dans le tableau du tarif qui précède, à une correspondance donnant un passage gratuit sur tout le parcours des lignes d'omnibus ou de tramways partant du point terminus du tramway dans Paris, soit de toute autre ligne d'omnibus ou de tramways rencontrée sur le parcours et possédant un bureau de correspondance au croisement (le droit conféré par la correspondance sur la ligne de tramway est épuisé aux fortifications). De même les voyageurs de ces dernières lignes d'omnibus ou de tramways, porteurs d'une correspondance auront droit au transport gratuit sur (page suivante non retrouvée).
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Le 26 7bre 1880, le Maire de Gennevilliers vient par cette lettre signaler une nouvelle fois des faits regrettables se produisant presque tous les dimanches soir au départ des voitures de Gennevilliers pour Paris. En l'absence de tout contrôle et de toute surveillance des discussions et mêmes des rires ont souvent lieu pour prendre possession des places.
À l'appui de ce qui précède le Maire porte à la connaissance du Directeur de la Compagnie les faits suivants qui se sont passés il y a quinze jours. Un de ses parents qui avait passé la soirée chez lui s'est rendu au tramway pour prendre la voiture de 11 heures moins le quart. Il y avait encore une place sur la plateforme mais des individus qui y étaient installés l'empêchèrent de monter et l'un d'eux le repoussait violemment, il se retira pour aller porter plainte à la gendarmerie pendant qu'il expliquait l'affaire au brigadier, le tramway partit et ce Monsieur fut obligé de gagner la station d'Asnières à pied quant au conducteur et au cocher qui auraient du garder leur voiture, ils étaient chez le marchand de vins.
Il est indispensable de remédier à cet état de chose en installant un contrôleur les dimanches et fêtes surtout dans la soirée parce que au grand regret du plaignant il se verrait dans l'obligation de signaler ces faits au Préfet de Police.

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Le 9 novembre 1880, une autre plainte est transmise au Directeur de la Compagnie. Un monsieur s'était rendu samedi dernier boulevard Haussmann pour prendre la dernière voiture de Gennevilliers qui partait à 11 heures pour arriver à minuit, là le chef de bureau lui répondit que la dernière voiture était partie à 10 heures et demie et qu'il n'y en avait pas d'autres. Dans ces conditions il fut obligé de coucher dans un hôtel à Paris.
Le Maire demande à ce que la population soit informée par voie d'affiche des changements d'horaire.

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Trafic des lignes de tramway en 1880. Pour la ligne D Gennevilliers—Haussmann il y eut 2 111 000 voyageurs
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  • Année 1881

Le 24 7bre 1881, le Maire de Gennevilliers écrit au Préfet de la Seine pour lui faire savoir qu'il accepte sa désignation comme Membre de la Commission chargée d'apprécier les résultats de l'enquête sur les tarifs des Tramways Nord
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Le 13 novembre 1881, la Préfecture de la Seine reçoit du Maire de Gennevilliers un arrêté en date du 10 novembre 1881 relatif à la circulation des voitures et tramways rencontrant des troupes en marche.
Récépissé délivré en exécution de l'article II de la loi du 18 juillet 1837.

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  • Année 1882

Le 27 juin 1882, le Maire de Gennevilliers informe les habitants qu'une pétition relative à l'enquête sur les tramways est déposée à la mairie. Il les engage vivement à en prendre connaissance et à la signer avant le 30 juin courant, dernier délai.
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  • Année 1888

Le 2 juin 1888, le Maire de Gennevilliers expose au Conseil municipal que le service du tramway laisse beaucoup à désirer, il en a entretenu le Directeur de la Compagnie duquel, il obtint les avantages suivants :
- une tente abri pour les voyageurs qui attendent à Gennevilliers,
- un départ supplémentaire à minuit et quart au boulevard Haussmann pour Gennevilliers. Les prix de transport ne seront pas changés pour ce dernier convoi jusqu'à Asnières mais d'Asnières à Gennevilliers, il sera perçu 0,257 par voyageur au lieu de 0,10 centimes à l'intérieur et et 0,05 sur la plateforme et au cas où il n'y aurait qu'une seule personne, le prix serait de 0,50 centime.
- Un contrôleur, les dimanches et fêtes à partir d'une heure de l'après-midi jusqu'à la dernière voiture pour délivrer des numéros aux voyageurs qui attendent et enfin un horaire uniforme tous les jours de la semaine indistinctement.
La parole est donnée à un conseiller qui demande d'émettre un vœu pour que le tramway soit prolongé de son point de terminus actuellement à la place d'Armes à St Ouen jusqu'au pont de Saint Ouen à Gennevilliers.
À l'unanimité le Conseil émet le vœu présenté.
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Notes :
  • 1 La ligne H : Pantin—République.
  • 2 La Compagnie des Tramways Nord (1874-1890), placée sous la direction du financier belge Simon Henri Philippart, a été ensuite absorbés par les Tramways Parisiens et du Département de la Seine (T.P.D.S.) en 1901 lors de la première grand réorganisation du réseau de tramways.
  • 3 Ce raccordement n'eut jamais lieu. S'il fut envisagé c'est certainement parce que à côté du dépôt de Puteaux sur les quais il y avait aussi l'arsenal dont la production aurait eu tout intérêt à être reliée au grand réseau, sans compter les nombreuses usines situées le long de la Seine. Lorsque les Docks de Rueil, agrandissement de l'arsenal, furent créés, ils étaient reliés à la ligne du Chemin de fer du Bois de Boulogne (ligne 44 de la S.T.C.R.P.) puis après 1936 à la ligne Paris—St Cloud, Versailles à la gare de Val d'Or.
  • 4 La Compagnie Générale des Omnibus (C.G.O.) a été créée en 1855 par le Baron Haussmann, Préfet de la Seine, pour fusionner plusieurs compagnies et réorganiser les transports en commun en vue de l'Exposition Universelles de 1855. La C.G.O. a exploité son réseau jusqu'en 1921 date à laquelle elle fut absorbée par la Société des Transports en Commun de la région Parisienne (S.T.C.R.P.).
  • 5 Pendant cette période la C.G.O. avait le monopole des lignes de tramways dans la capitale et il était impossible aux autres compagnies de pouvoir y pénétrer.
  • 6 Les Compagnies des Tramways Nord (T.N. - 1874-1890) et la Compagnie des Tramways Sud (T.S. - 1875-1890)
  • 7 L'article oublie de mentionné le tramway de Rueil à Port-Marly qui fut concédé le 15 juillet 1854 au Vicomte de Mazenod et mis en service le 1er août 1855 à l'écartement inhabituel de 1,52 m. système Loubat. 
     
  • 8 Le système Larmanjat a été mis en oeuvre en France entre Le Raincy et Montfermeil, en 1868, suite à la présentation que Jean Larmanjat, ingénieur-mécanicien né le 4 mars 1826 à Huriel, avait fait à l'Exposition Universelle de 1867. Le système comportait un seul rail de guidage pour des véhicules à 3 roues. La difficulté était déjà d'assurer que la roue de guidage reste sur son rail et le système n'eut pas un grand succès.
     
  • 9 Statue du Maréchal Moncey élevée à l'ancienne barrière de Clichy où les invalides de la Garde Nationale tentent héroïquement en 1813 de barrer la route aux alliés. La statue, édifiée de 1863 à 1870, est l'œuvre de Guillaume et Doublemard.

Sources et remerciements :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956 
  • Archives municipales de Levallois-Perret
  • Archives municipales d'Asnières
  • Archives municipales e Gennevilliers
  • Archives municipales d'Argenteuil
  • Mairie de Villeneuve-la-Garenne, Service Archives-Documentation
  • Archives de la RATP

 

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