Mémoire de la ligne

La ligne Deauville—Trouville du chemin de fer Decauville
2,3 Km.

Marc André Dubout

Paul Decauville qui possédait une propriété à Deauville avait dès 1885 établit une courte ligne reliant l'embarcadère du bac de la Touques à Deauville à la ville voisine de Trouville. Cette courte ligne de seulement 2300 m était posée en accotement de la route littorale bordée de somptueuses villas.
Dès 1863 le chemin de fer atteint Deauville, qui devient une station balnéaire dont l'importance grandit, en cette fin de siècle, avec l'engouement pour les "Bains de mer".
Considérée comme le plus grand réservoir des forces naturelles, dès le XVIIIème Siècle, l'eau de mer devient une source médicamenteuse proposée comme remède à nombre de maux pour des raisons médicales mais aussi religieuses. Tout comme le chemin de fer, au début du XIXème Siècle, cette activité déferle sur sur les côtes françaises fin XVIIIème .
Cette vogue des bains à vocation thérapeutique est favorisée par la création de nombreux trains dits de « bain de mer » mis en circulation pour les estivants.


Installée sans concession officielle (peut-être à titre temporaire) la ligne est à traction hippomobile et un évitement permet le croisement de deux trains.
Sur le cliché on distingue au fond le tramway venant de Deauville alors que celui venant de Trouville attend sur la voie directe.


Archives Paul Decauville, archives départementale de l'Essonne

Dans les archives personnelles de Paul Decauville, on retrouve à la même époque cette petite voiture à deux essieux photographiée devant la résidence de l'industriel, résidence que l'on voit sur la carte postale précédente.

L'Indépendant de Corbeil de mai 1887 relate que Paul Decauville a commencé à poser sa voie à l'intérieur de ses ateliers, information corroborée par l'Abeille de Corbeil & d'Étampes du 28 novembre 1887. Les voitures déjà prêtes à circuler en 1885 avaient été transférées à Deauville où l'industriel possédait une villa.
Elles étaient exploitées sur une ligne de 2300 m. Deauville—Benerville—Tourgeville à traction hippomobile.
Les voitures en question étaient celles du catalogue de février 1890, 74ème édition, page 45. Cette voiture de type H est une voiture de troisième classe découverte de 16 places, construite pour la traction par cheval, avec freins aux deux extrémités. Elles sont du même modèle que celles des tramways de Versailles et d'Anvers. Elles ont été utilisées avec les wagons du type 66 au service des officiers dans la guerre de Tunisie sur la ligne de Sousse à Kairouan. Le prix était de 1825 Frs, en voie de 60.

 
Le type de voitures transférées à Deauville, à l'exception du bandeau sur lequel était écrit " Cor bello pace que fidum ". Un cœur fidèle à la guerre et à la paix.

 


Sources
:

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de XX
  • Mairie de 

Sites :

  • https://www.cfchanteraines.fr/lvdc/lvdc0020/lvdc_pg.htm
  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Funiculaire_de_Bellevue

 

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