Le wagon plat porte-flèche de 42 tonnes à vide sur lequel repose une des flèches de la grue.
Le carnet du CFC
Le Diplodocus du Musée du Génie
MAD
Ce samedi 11 décembre 2021, nous sommes aller chercher un wagonnet militaire et sa caisse de munitions. Il était préservé dans un hangar à côté du "Diplodocus". Non pas celui des musées d'histoire naturelle mais celui du 5ème Régiment du Génie basé anciennement aux Camps des Matelots à Versailles (de son nom officiel « engin poseur de travures de voies ferrées » - EPTVF). Il s'agit d'une immense grue ferroviaire de 250 m. le longueur affectée à l'Armée de terre pour la pose de tabliers de ponts et autres travures complètes ou de lourdes poutrelles métalliques.
C'est l'ADEMAS qui
s'occupe de cette pièce unique construite suite au délabrement du réseau
ferré du à la Guerre de 39-45.
Le Diplodocus est composé d'un corps central supportant les deux flèches et
reposant sur deux bogies à trois essieux, encadré de chaque côté par deux
wagons pilotes également à trois essieux eux même prolongés par deux wagons
plats pour la repos des flèches.
L'engin est amphidrome et lorsque qu'une flèche travaille, l'autre
supporte le wagon contre-poids de 23 tonnes. La charge maximum d'une flèche est
de 55 tonnes.
Le wagon plat porte-flèche de 42 tonnes à vide sur lequel repose une des flèches de la grue.
Le wagon camarteau (trois essieux) est équipé de vérins et de cales et sert
d'appui en situation de travail si une seconde voie est disponible.
Vient ensuite le wagon pilote avec sa cabine de manœuvre, accouplé à
l'élément central supportant les deux grues symétriques.
L'élément central de 187 tonnes, monté sur deux bogies à trois essieux et
supportant la base des flèches ainsi que la production d'énergie (moteur
diesel 210 Cv). Vient ensuite un wagon contre-poids de 23 tonnes.
Les wagons camarteau et contre-poids assurent la distanciation utile entre
l'engin et les wagons porte-flèche.
Cette grue gigantesque a été construite par la société Schwartz-Hautmont et
assemblée au dépôt SNCF de Vitry-sur-Seine. Elle a été livrée en
1957, date des premiers essais et réceptionnée l'année suivante.
Sa vitesse en marchandise roulante est de 70 Km/h et en manœuvre de 8 Km/h en
autonomie. Le moteur diesel assure la manœuvre des vérins et actionne une
génératrice capable de mouvoir l'engin. Les flèches peuvent s'incliner de 10
degrés par rapport à l'axe de la voie.
L'engin est rendu opérationnel en une heure et l'équipe est de seulement 6
personnes.
En situation de travail, il est accompagné par trois voitures pour le
personnel.
Retiré du service en 2001, il est remis au musée du Génie en 2010 (disparition du Génie) et restauré par l'ADEMAS
Quand nous l'avons vu il n'était pas complet mais assurément en bien meilleur état que lorsque nous animions les JPO du 5ème Génie dans les années... Euh ! Oh là là ... dans les années 2000.
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Source : Site de l'ADEMAS
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