Decauville et l'Exposition internationale urbaine de Lyon 1914 - 4/5

Marc André Dubout

Les bâtiments

  • Le pavillon des soies et soieries 

Si les soyeux lyonnais ont toujours été très présents lors des expositions universelles montrant au monde leur indéniable supériorité technique et esthétique, ils sont particulièrement bien représentés à l’Exposition internationale urbaine. La soierie occupe un bâtiment complet et monumental, le Pavillon des soies et des soieries, abritant plus de 430 mètres de vitrines. La Fabrique est toujours une industrie prestigieuse à Lyon en 1914 et une centaine de soyeux est présente. Ils disposent d’un lieu fabuleux.

Deux vues de l'avenue de Marseille et du pavillon de la soierie où le chemin de fer Decauville a été souvent photographié.  

 
Sur cette carte postale, en bas milieu gauche on distingue trois wagonnets qui ont dû servir à l'installation préalable à l'exposition.


La même prise de vue mais le photographe a attendu le train ce qui nous indique sa direction.


La même vue dans le sens opposé. Noter la voie volante, le long des bâtiments.
 

  • La Halle Tony Garnier

Reconnaissable à sa façade en escalier et à son imposante charpente métallique, construite par l’architecte Tony Garnier au début du XXème siècle à l’occasion de l'exposition internationale urbaine de Lyon. 
Le Grand Hall est un chef
d’œuvre d’architecture: 210 m de long, 80 m de large pour une surface de 16 800 m². Il est formé d’une audacieuse charpente métallique qui culmine à 21,20 m de haut, exempte de supports intermédiaires, libérant ainsi la totalité de la surface et du volume. Le Grand Hall de l’Exposition a été conçu dès 1906 par Tony Garnier pour accueillir les Abattoirs de Lyon. Ces nouveaux bâtiments qui doivent remplacer les anciens abattoirs de Vaise et de Perrache insalubres et peu accessibles.


Bulletin de l'Exposition universelle du vendredi
15 mai 1914.
Gallica.


Bulletin de l'Exposition universelle du vendredi
15 mai 1914.
Gallica.


La façade remarquable du Grand hall.

   

Durant la Première Guerre Mondiale, la halle est réquisitionnée et convertie en usine d’armement. 


Un wagonnet sur une plaque tournante.


1er août 1914, c'est le début de la guerre, la Halle est réquisitionnée et convertie en usine d'armement. 12 000 employés, hommes et femmes y produisent 20 000 obus par jour.

Ce bâtiment historique est devenu aujourd'hui un lieu de concerts et de salons.

 

Le tramway Decauville ne desservait pas la totalité des pavillons de l'exposition. Entre autres citons l’Horticulture, le Village alpin, l’Exposition coloniale, l'Urbanisme et l'Hygiénisme, 

 

Les accès par les tramways de l'OTL

En 1914, le réseau de l'OTL est doté de 290 kilomètres de lignes de tramways sur lesquels roulent 1237 véhicules pour voyageurs et marchandises et géré par 3000 agents. Cette année même le conseil d'administration se tourne vers de grands projets. L'exposition lui en donne l'opportunité.
À l’intérieur de la ville, l’OTL a renforcé et prolongé ses lignes de tramways électriques. Le site de l’exposition était déjà desservi par 5 lignes régulières. À l’est, la ligne 18 passait sur le chemin de Gerland. Au centre, la ligne 32 circulait sur l’avenue Leclerc. À l’Ouest, les lignes 10, 14 et 15 circulaient en rive droite du Rhône sur le quai Perrache. Toutefois le site était excentré, au bout de quartiers peu attrayants, et les exposants se sont inquiétés de cette situation.

Un vaste terminus en boucle est construit sur la rive droite du Rhône accessible depuis l'exposition par un pont nouvellement lancé sur le fleuve. Il est destiné à recevoir les prolongements temporaires des lignes faisant normalement terminus à Perrache (lignes 4, 7, 13, etc.).

 

 

 

Une ligne à voie de 60 avait fait l'objet de relation entre la gare des Brotteaux et les stands de l'exposition. En effet sa capacité à serpenter au sein de l'exposition, la souplesse de son exploitation et la traction électrique maintenant confirmée étaient des facteurs aidant cette réalisation qui resta sans suite.

 

 

69lyon116.jpg (123399 octets)Pour mieux desservir l’exposition, et répondre aux craintes d’enclavement, l’OTL a notamment construit immédiatement en amont de la passerelle sur le Rhône, devant l’entrée principale, une gare terminus provisoire en boucle disposant de 4 voies parallèles. 
Cette installation lui a permis de prolonger depuis la gare de Perrache quatre lignes par les voies habituellement empruntées par les lignes 10, 14 et 15 :

De plus, la ligne 6 a été prolongée depuis la place du Pont (actuellement place Gabriel Péri) par les voies de la ligne 18 sur la rue pour desservir l’exposition par l’Est depuis le chemin de Gerland.

69lyon111.jpg (54928 octets)
Avenue Leclerc ligne n° 32 qui longe le Grand Hall Garnier.


Devant l'entrée de la section des Colonies.

expo1914_026.jpg (40024 octets)
Vue sur l'Exposition des Colonies et le Jardin alpin. Au centre de la photo, on aperçoit le tramway des OTL1. avenue Leclerc.


Lignes 6 & 18 qui desservent les entrées des avenues de l'Horticulture et de Saxe.  


Bulletin de l'Exposition universelle n°8 du vendredi 1er mai 1914.
Gallica..


Bulletin de l'Exposition universelle n°12 du jeudi 4 juin 1914.
Gallica.

Les jours de fête à l'Exposition


Bulletin de l'Exposition universelle
n°12 du jeudi 4 juin 1914.
Gallica.

 

Notes
  • 1 Il s'agit de projet d'extensions rurales de lignes rapides vers Villefranche-sur-Saône, Givors, Sainte-Colombe-les-Vienne, voire Saint-Étienne.

Sources :

  • Lyon, centre du monde ! L'exposition internationale urbaine de 1914 - collectif - Lyon

Sites

Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part

Page 5