Decauville, et le chemin de fer de Royan  - 3/6

Marc André Dubout

Le dépôt rue l'écluse a traversé le siècle. C'est aujourd'hui le dépôt des cars Aunis Saintonge. Les rails subsisteraient sous le goudron.
Le dépôt comprenait quatre voies de remisage pour les rames, dont une sur fosse, une voie pour les automotrices plus deux sur fosse pour les locomotives (G).
La voie de l'atelier (D) bénéficiait d'une plaque tournante, la seule de réseau. Le dépôt était muni d'une grue à eau, d'un parc à coke et d'un parc pour le matériel de voie. Un petit bureau et ultérieurement un abri pour deux autobus compl
étèrent les installations. 

L'entrée du dépôt et ses voies de garage abritées. Installation modeste pour ce petit tramway provincial. Une courte voie de 300 m. se détachait de la ligne pour y accéder.


Après plusieurs propositions de terrain pour entreposer son matériel, celui rue de l'Écluse, d'une surface de 3878 m2 fut arrêté par le conseil municipal après élargissement de l'accès.
Documents FACS n°139

En 1946, le dépôt fut bombardé et partiellement détruit.


Les bombardements de 1945 n'ont pas épargné le dépôt. Les Decauville sont en triste situation.


L'entrée du boulevard Botton avec la voie bien visible.


Même cliché mais avec un train se dirigeant vers Saint-Georges-de-Didonne.


Un train se dirigeant vers la Grande Côte, 021T cabine en avant. Noter la plaque devant la machine indiquant la direction.


Le tramway passe devant les "Nouvelles Galeries" et se dirige vers la Casino municipal (direction Saint-Georges-de-Didonne). Un peu plus loin se trouvait la poste


La voie aborde la courbe au niveau du café "Régent". Après le café, la rue de la Plage.


L'arrêt et l'évitement du boulevard Botton
(PK 3,845). Direction de Saint-Georges-de-Didonne.


L'arrêt devant l'abri à la station boulevard Botton. À gauche la cabine de la locomotive.
Le train se dirige vers Saint-Georges-de-Didonne.


Au même arrêt, belle vue sur les voitures KE de l'Exposition universelle de 1889.


Le train vient de quitter l'arrêt et s'engage vers le port. Nous sommes non loin de l'ancienne gare du champ de foire
site sur lequel Decauville avait déposé son Matériel arrivé de l'Exposition universelle de 1889.
Noter la courbe de 25 m de rayon sur les deux premières cartes postales.

 
Dessin du petit train Decauville devant le restaurant de la plage.

La ligne le boulevard Botton et s'engage dans la promenade du boulevard Lessoré par une courbe de 25 m de rayon, suivie de la rampe du port.
L'arrêt du boulevard Lessoré (PK4,033) avait un évitement. La voie continuait avec une courbe de 40 m de rayon devant le bâtiment des Douanes en bas de la rampe du port. 


Dans la rampe du port ou rampe
"Torchut" (boulevard Lessoré), il arrivait que la locomotive "plantait un choux" et d'avoir à redescendre en marche arrière jusqu'à l'entrée du port pour refaire la chauffe.


Dans la rampe du Port, Une 021T emmène sa rame dans la rampe de 4 %
o.
Il arrivait, à cet endroit, que les machines "plantent un choux". Il leur fallait alors redescendre pour faire du gaz avant de reprendre leur route.


Au tout début de l'exploitation avec
une des quatre Mallet 20+20T qui avaient fonctionné à l'Exposition universelle de 1889.
C'est cette photographie qui a dû inspirer le dessin
suivant est une des rares où l'on peut voir une Mallet à Royan.
Les petits trains de jadis (Ouest P.283).


Une illustration du tramway Decauville dans la rampe du port. Noter la locomotive type Mallet, sans doute le n°59, celle de l'Exposition universelle devisée "Ville de Laon" ou peut-être "Kairoan"
également présente à Royan en 1890.

  • Le café des bains

 
La courbe de 40 m. de rayon débouchant au carrefour de l'avenue Gambetta en haut de la rampe du port (dénivelé de 6 m. sur 260 m.). À gauche l'avenue Gambetta, à droite le boulevard Lessorré qui longe la plage. Sur le premier cliché, une 021T cabine en avant et sur le 2ème cliché une 021T sans réhausse de cheminée se dirige vers La Grande Côte.

  • Le boulevard Thiers

Le boulevard Thiers dominait le port. Un évitement avec abri (PK 4,274) voyait sa voie déviée s'insérer entres les arbres.


La station du port, boulevard Thiers. Un simple évitement sous les frondaisons.


Une autre vue du boulevard Thiers avec une 021T, cabine en avant en marche pour la Grande Côte.

  • Le port


En 1898 une nouvelle jetée a été construite permettant aux bateaux à vapeur venant, ou à destination de Bordeaux de déverser nombre de passagers qui pouvaient prendre le tramway à la station du "Port" Boulevard Thiers. On ne voit pas ici la station mais en bas à gauche le tramway est dans la courbe de 25  m. et s'engage dans le boulevard Thiers.


Publicité des "Nouvelles galeries" pour la Compagnie maritime Bordeaux-Océan qui assure les navettes entre Bordeaux et Royan.

Au boulevard Thiers succède à angle droit la façade de Foncillon (boulevard de Pontaillac). Ce changement de direction s'effectue par une courbe de 25 mètres de rayon.

  • Le casino de Foncillon

Le casino de Foncillon est le troisième de casino de Royan, il a été construit en 1885 sur l'esplanade de Foncillon, la façade noble de la ville, avec ses grands hôtels et ses demeures aristocratiques. Il présentait une façade de 45 m. de long, encadrée par deux campaniles et son décor sculpté, à l'extérieur comme à l'intérieur, évoquait le monde de la mer, avec des coquillages, des tritons, des filets de pêche. Il fermera en 1909. En 1890, le maire opte pour un nouveau casino municipal plus central, qui sera le plus grand de France.
Dans ses jardins était installée la nouvelle Mairie de Royan qui avait quitté le Couvent des Récollets en centre-ville.
Les premiers essais furent exéctés entre le Grand Hôtel et Foncillon.

   
Le casino de Foncillon, avenue de Pontillac. Vue en direction de la Grande Côte.


Sur ces photos, on voit l'amorce de la contre-courbe permettant d'aborder la perpendiculaire (rayon de courbe de 25 m.) entre l'avenue Thiers et l'avenue de Pontillac.
Impossible de voir sur la carte postale s'il y avait un contre rail, la voie étant en chaussée.

  • Le boulevard de la Falaise

La ligne s'engage dans le boulevard Sadi Carnot et dessert ensuite le "Garage du Fort", les haltes des "Tennis" et du "Garage du Fort".  
Les tennis ont été implantés sur un terrain qui avait été envisagé à l'époque comme deuxième dépôt... Mais jamais construit.


Le boulevard Sadi Carnot. Un  train atteint les villas du Chay
, un peu avant la halte du "Pigeonnier".

  • Les villas du Chay

Au début de l'avenue de Pontaillac, il fallait tourner à gauche pour passer derrière la Maison de Repos Amiot et devant les tennis du Garden jusqu'au "Garage du Chay.


Arrêt le "Chay" avec abri (PK 5,537)
. Le personnel de la rame pose pour la postérité. Nombre d'agents d'exploitation du chemin de fer de l'Exposition universelle ont contribué à celle du tramway de Royan.
Locomotive 021T et baladeuses KE.


La Côte d'argent au Chay. Noter le tramway sur la corniche.

La ligne continue dans le boulevard de Cordouan et rejoint le bord de mer à la halte de "La Falaise" (PK 6,287), terminus provisoire en attendant le prolongement vers la "Grande Côte".

  • Halte de la Falaise


Un train quitte l'arrêt de la Falaise et se dirige vers Pontaillac.

Immédiatement après la halte de "La Falaise", la ligne abord une courbe de 50 m. de rayon avec contre rail. Elle descend ensuite la pente du chemin de la Falaise (30 %o). 


Juste après la halte de "La Falaise", une courbe avec contre rail mène à la rampe de la façade de Verthamon (30 %o) dont la façade est restée célèbre.

 
Pontaillac, façade de Verthamon, les trains se dirigent vers Royan cabine en tête. 


Le train en direction de Royan dans la rampe de Verthamon va aborder la courbe de 50 mètres de rayon. La plage est à marée basse.

  • Pontaillac

Pontaillac est atteint le 10 août 1890 et sera un terminus provisoire jusqu'en ??.
À Pontaillac, le tramway longeait la façade de Verthamon pour s'arrêter sur une des 3 voies de la station qui se trouvait en face de la passerelle de la Restauration.


Le Decauville
vient de quitter la station de Pontaillac et se dirige vers Royan en longeant la Façade de Verthamon.


Affluence de voyageurs en
station de Pontaillac (PK 6,667). Le train se dirige vers le Grande Côte.


En 1901, croisement des trains en station de Pontaillac. Les trois voies de service sont reliées par une aiguille tripe. Celle du centre se termine en tiroir (PK 6,692), côté Grande Côte. Un tuyau souple permettait d'alimenter les machines.


La gare et le plan des voies. À gauche vers la Grande Côte, à droite vers Royan.
Dessin FACS n°139.  


En
station de Pontaillac. Départ pour Bureau et la Grande Côte.


Station de Pontaillac et la passerelle de la Restauration.

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