Le carnet du CFC

Poliet & Chausson

C'est ce qui est inscrit sur les plaques des quatre locotracteurs Plymouth du CFC.
L'entreprise fut créée en 1901 par MM. Jules Poliet & Paul Chausson pour produire et distribuer des matériaux de construction, secteur qu'elle conserva jusqu'en 1998 après avoir possédé Point P, Lapeyre et avant avoir été absorbée par le géant St Gobain en 1961.

Détentrice de carrières de gypse pour la fabrication du plâtre, Poliet & Chausson fabriquait également du mortier industriel, du ciment, du béton, des tuiles. Mais c'est par la fabrication de chaux que tout a commencé. Après la Première Guerre mondiale l'activité de l'entreprise a pris un essor considérable et le béton naissant s'est substitué à la pierre et la brique. Suspendue pendant la seconde Guerre, la production connut un nouvel élan après la Guerre pour la reconstruction dans le Nord et l'Est du Pays. Depuis son activité n'a cessé d'augmenter pour devenir le premier fabriquant français de béton. En tout, c'est plus de quarante sites de production que possédait l'entreprise.
Non seulement elle possédait des carrières dont la principale était la carrière St Pierre à Chelles-Gournay en Seine & Marne mais encore une flotte de 250 péniches pour l'acheminement des matériaux et lorsque l'on remonte les canaux St Martin et de l'Ourcq on peut encore voir aujourd'hui l'activité industrielle intense de ce que fut Poliet & Chausson.
Diverses acquisitions renforcent son réseau de distribution et diversifient ses activités mais affaiblissent ses finances et en 1969 la banque Parisbas l'acquiert et c'est Point P, sa propre filiale qui en assura la gestion.
Dans les années 90 c'est Paribas qui connaît, à son tour des problèmes financiers et la société passe dans le giron de St Gobain.
Mais si l'histoire de ce pilier français des matériaux de construction nous intéresse, ce qui est plus attrayant pour nous c'est que, sur les sites Poliet & Chausson, l'on a rencontré des matériels ferroviaires en voie de 60. Et c'est parce que notre ami Bernard Petit m'a envoyé quelques photos de Gargenville que j'ai eu l'idée d'écrire ces quelques lignes.

La Carrière de Gargenville

Le tacot de la carrière de Guitrancourt à Gargenville. La voie portative est rudimentairement posée.
Sur le front de taille, les ouvriers posent pour la photo devant une DFB, cabine en avant et des wagons "Girafe" à caisse en bois.
Double traction de DFB dans la carrière.
DFB et wagon Felbahn, sans doute des prises de guerre.
Noter l'attelage typiquement Felbahn (attelage centrale et double chaînes de sécurité).
Dans Gargenville la voie de 60 passe sous les platanes en accotement de la route.
Locomotive DFB et wagon type "Girafe" Feldbahn à bogies pour le transport du gypse.

Après Gargenville, nos Plymouth ont émigré à l'usine des Ciments Français à Cantin. C'est là que nous en avons récupérés quatre les N°  5, 7, 8 et 9. Le 5 prit le N°10 au CFC, les autres gardèrent leur numéro.

L'usine de Gargenville
L'usine de Gargenville était située au bord de la Seine et le fleuve était bien pratique pur les expéditions par péniches dont la flotte comme on l'a vu était  importante.

La gare de Gargenville 
Située sur la ligne Paris St Lazare—Mantes cette gare joua un rôle important pour l'expédition et la réception des trains de marchandises.

L'usine de Gournay-Chelles et les plâtrières de Gagny

 À voir ou à revoir

Sources :

  • FundingUnierse

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